Dans sa nouvelle consacrée à l’automate joueur d’échecs de Maelzel, Edgar Poe conclut à l’impossibilité qu’une machine puisse jouer aux échecs et, partant, à la nécessité d’une présence humaine (un nain) cachée dans la machine. Les arguments qu’il emploie semblent irréfutables et pourtant, nous savons aujourd’hui qu’ils sont totalement erronés : l’ordinateur joue aux échecs sans intervention humaine et bat n’importe quel joueur, y compris le champion du monde comme l’a montré Deep Blue il y a une quinzaine d’années.
Il est intéressant d’analyser l’origine des erreurs d’Edgar Poe car elles nous aident à comprendre, de façon très fine, en quoi consiste exactement la révolution numérique.
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