La ségrégation à l’école est à coup sûr l’un des grands maux éducatifs de ce début de XXIème siècle. Alors qu’était organisée début juin une grande conférence sur les mixités sociales à l’école, on s’est pris à penser qu’il y avait en France bien des raisons de désespérer tant la séparation paraît prendre le pas sur la mixité.
Comme la présidente du Cnesco, Nathalie Mons, l’a déploré d’entrée, le phénomène est « invisible ». Certes, sur le terrain, les établissements « ghettos » sont connus. Mais il n’existe aucun appareil statistique national pour en mesurer l’ampleur. Or, les effets de la ségrégation sont nocifs : pour les élèves les plus faibles, pour le climat scolaire, pour la cohésion sociale. Qu’à cela ne tienne, le Cnesco a commandé un rapport aux chercheurs Son Thierry Ly et Arnaud Riegert et leur constat est clair : les ségrégations sociales et scolaires sont fortes dans les collèges et lycées de France, reflet de la ségrégation résidentielle et des compositions des classes.
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