Certains des problèmes cruciaux de l’institution scolaire d’aujourd’hui sont pour une part irréductible des problèmes philosophiques. C’est la première thèse de ce livre, et le point que les débats ordinaires sur l’école, où qu’ils se tiennent, tendent toujours à recouvrir.
Ces problèmes sont philosophiques pour autant qu’ils ont trait à des principes – les principes censés régir l’école en tant qu’institution. Ceux-ci sont aujourd’hui confus ou introuvables, en particulier s’agissant de la nature précise de ce qui est à enseigner et de ce qui est à évaluer. Tous les acteurs et partenaires de l’institution scolaire sont nécessairement sensibles à cette déficience, d’où s’ensuivent, à un degré trop élevé pour n’être pas ruineux, perplexités, inquiétudes, méprises, malentendus, vaines dépenses d’énergie, découragements et rejets. Aucun effort public sur les moyens ni même sur les structures du système éducatif ne portera vraiment ses fruits tant que ces problèmes de principe n’auront pas été affrontés, ce qui suppose non seulement qu’on leur cherche une solution, mais qu’on remonte à leurs origines et qu’on s’interroge sur leur persistance. C’est à quoi ce livre veut inviter.
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