Cacher ce qui est perçu comme désagréable dans quelque chose de plaisant. La technique n'est pas neuve. Combien de propriétaires d'animaux ont mélangé un médicament à de la nourriture ou des gâteries afin que ceux-ci soient soignés ?
Les parents, quant à eux, trouvent toutes sortes de moyens astucieux dans le but que les enfants mangent certains aliments. Un brocoli seul peut susciter du dégoût chez certains alors qu'il suffit de le recouvrir de fromage ou de chocolat pour que ces mêmes personnes y croquent à pleines dents.
L'éducation peut aussi user de cette méthode. Pensons aux jeux sérieux qui ont emprunté les mécaniques ludiques des jeux vidéo tout en gardant l'aspect pédagogique prioritaire. Un enrobage qui, lorsqu'il est bien conçu, fait oublier qu'il est destiné pour apprendre. La stratégie peut fonctionner ailleurs. Ainsi, si la poésie de Baudelaire, Rimbaud ou Nelligan semble aride, peut-être faut-il songer à une forme poétique alternative. Dans un contexte où deux jeunes Français sur trois écoutent du rap, pourquoi ne pas opter pour sa version plus en prose : le slam.
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