La question de l’évaluation des apprentissages, et plus spécifiquement, la rétroaction qui y est intimement liée, sont souvent considérés comme des sujets épineux en enseignement supérieur (Berthiaume et Rege Colet, 2013 ; Nicol, Thomson et Breslin, 2014).
En effet, bien que la rétroaction soit reconnue comme un élément essentiel au processus d’apprentissage, plusieurs études révèlent que les étudiants sont moins satisfaits de la rétroaction reçue, que de tout autre aspect lié à leurs cours (Nicole, Thomson et Breslin, 2014, p. 102). La façon de palier la plus fréquente observée consiste à tenter d’améliorer la qualité de la rétroaction donnée par les enseignants, contexte qui prend tout de même souvent l’allure d’un monologue.
Or, Nicol (2010) suggère plutôt que la rétroaction soit abordée comme un dialogue entre l’enseignant et les étudiants. De plus, l’approche socioconstructiviste qui insiste sur le rôle des interactions entre les étudiants et le processus actif permettant le développement de leurs connaissances et compétences (Legendre, 2005), incite les enseignants universitaires à faire participer davantage les étudiants dans le processus d’évaluation, notamment sous la forme de l’évaluation par les pairs.
Cette pratique est d’ailleurs de plus en plus fréquente en enseignement supérieur et représente une alternative importante à la rétroaction de la part des enseignants. D’autant plus que la recherche indique que l’évaluation par les pairs peut améliorer les apprentissages des étudiants, et ce, sans augmenter la charge de travail de l’enseignant (Landry, Jacobs et Newton, 2015).
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