Les foyers à faibles revenus disposent d'équipements numériques parfois plus nombreux que ceux des foyers les plus favorisés. Ce fait est conforté par des travaux de recherche comme ceux du projet ANR INEDUC (2012 - 2015) et s'accompagne de l'identification d'une fracture cognitive importante.
En d'autres termes, il est temps que l'école se préoccupe de cette inégalité qui se développe en dépassant les plans d'équipement pour passer à une échelle autre, celle de la prise en compte réelle des inégalités que génère actuellement l'usage du numérique et en particulier celles qui la concernent au premier plan, celles de l'apprentissage, les inégalités cognitives et plus largement culturelles. Mais avant d'aller plus loin, il faut aussi se demander si cette question que l'on pose à l'école à propos du numérique on l'a posée avant le numérique de façon aussi explicite. C'est un peu comme la question de la plus-value exigée du numérique alors qu'on s'interroge à peine de celle des autres moyens techniques dont nous disposons habituellement, du papier au tableau, du cahier au livre ou encore de la salle de classe.
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