La question des affects et des émotions a été longtemps négligée à l’école et ce, principalement dans l’école publique française, centrée sur une « forme scolaire » privilégiant la construction d’un individu rationnel par les apprentissages et le savoir académique laissant aux pédagogies alternatives/nouvelles de Montessori à Freinet le soin de penser le bonheur d’apprendre et l’épanouissement par le savoir. Cette question n’est pas aujourd’hui caduque quand un raisonnement à court vue oppose plaisir et apprentissage, dans un imaginaire structurant opposant les savoirs académiques et la pédagogie, l’esprit et le corps, la raison et l’émotion ?
La forme scolaire en demeure la concrétisation pour la « socialisation méthodique de la jeune génération » comme le suggérait Durkheim, au travers d’une discipline, de règles et contraintes (perpétuant un ordre social, et édifiée sur le modèle de l’Église (Dubet) de la sanctuarisation du savoir, de l’ascèse, de la séparation, de la répression du « naturel ». Ce modèle scolaire repose sur la promotion d’un individu rationnel par la « transmission » de savoirs scolaires, et par le déni des affects dans le lieu scolaire. Pour Rebecca Shankland (université Grenoble Alpes), les compétences psychosociales, comprenant les compétences de régulation des émotions sont essentielles dans l’apprentissage . Il s’agit de penser et de promouvoir le Bien-être à l’École.
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