Maîtriser consisterait à dominer, par exemple, on « maîtrise un forcené ». Cette vision semble un peu caricaturale quant au rapport au savoir. Qui peut prétendre « dompter » la connaissance si fluide, si intriquée au vivant et en faire un objet dont on use à son gré ? Il y a probablement une affaire de lien avec une matière pour s’approcher un peu de la maîtrise mais sans véritablement l’atteindre jamais.
La mestrance en marine, la maîtrise en musique ou dans les ateliers, comment les contremaîtres, les maîtres compagnons et tous ceux qui font corps avec leur matière développent-ils leurs talents ? La question que je me pose est «Comment les maîtres-formateurs prennent-ils forme ?» Par maître-formateur j'entends un professionnel de la formation, un bon formateur, un formateur expérimenté, capable d'adapter la pédagogie à une variété de situations au bénéfice de l'émancipation individuelle et collective et en faveur du bien commun. Un formateur capable d'allier la théorie et la pratique.
Le développement à suivre vise moins à décrire un référentiel de compétences que d'approcher le chemin pour développer la posture singulière d’exercice du métier au meilleur de ce que l’on peut en attendre.
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