jeudi 10 juin 2021

De l'effet Pygmalion à l'effet golem

Les enseignants peuvent être beaucoup de choses pour les élèves. Ils sont les porteurs du savoir, les évaluateurs des acquis, les guides de ceux qui ont des difficultés et les « cheerleaders » pour que tout ce petit monde soit motivé de continuer à apprendre. Or, ils sont aussi des miroirs plus ou moins déformants dans lesquels les jeunes s’observent. En effet, sans le savoir, les attitudes et approches d’un professeur vont avoir un impact direct sur les résultats. 

 Cela peut être en bien. La plus vieille étude à ce sujet et la plus citée est celle de Robert Rosenthal qui avait démontré dans les années 60 l’effet Pygmalion. À la manière du sculpteur chypriote qui tombe amoureux de son œuvre qu’il juge la femme parfaite, les enseignants peuvent projeter sur certains enfants leurs à prioris. En effet, les expériences ont montré que les élèves perçus comme intelligents par le corps professoral auront tendance à avoir de meilleures notes que ceux considérés comme « cancres ». Cette projection a donc le côté Pygmalion qui change les bons élèves en extraordinaires jeunes gens réussissant et positifs. Mais, à l'inverse, il peut aussi avoir un effet dévastateur.

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